Après avoir été le successeur de Georges Marchais à la tête du Parti Communiste Français, parti dont il est resté le responsable national de 1994 à 2003, Robert Hue a pris de la distance avec l’engagement dans les partis politiques, faisant sienne la phrase de son ami le poète Aimé Césaire qui écrivait « Devant l’histoire, il faut savoir rester humble, avoir du courage et se remettre en cause… ».
Aujourd’hui, toujours déterminé à combattre les injustices, Robert Hue se bat au sein de l’ONG « Drep Afrique », pour faire avancer la lutte contre la drépanocytose, première maladie génétique au monde, et peu prise en compte car mise sous cloche par un inconscient racial…
Dans ce Dissonances, il sera question de la drépanocytose bien entendu, mais aussi de Nelson Mandela, de Martin Luther King, d’engagement et de transmission….
-Pachelbel loose canon, par Dana Guitar Quartet (Christopher Mrofchak, Ben Dague, Michael Reardon, Philip Monrean) Youngstown State University, dirigés par Francois Fowler. Arrengements: Los Angeles Guitar Quartet.
-Everybody’s Got a Date but Me, de et par Gene Vincent ;
–Invictus :lecture par Denis Jaccard, du poème de William Ernest Henley, sur un fond musical composé par Laurent Eyquem ;
–46664 thats my number , un mixage d’extraits tirés du discours inaugural de Nelson Mandela en 2003, doublés d’un remix par Max & Andy (remixeurs/producteurs), de classiques de la pop, du ska et du reggae.
Dans le cadre de la guerre entre l’état d’Israël et les palestiniens de Gaza, des affrontements frontaliers opposent, dès le 8 octobre 2023, l’armée israélienne et le Ezbollah, basé au Liban. Et le 23 septembre 2024, l’armée israélienne bombarde massivement le Liban et effectue des opérations terrestres dans le sud du pays dès le 30 septembre. Le 27 novembre, un cessez le feu est prononcé. Pour les Libanais, cette nouvelle guerre est vécue comme un drame de plus, dans une histoire jalonnée de tensions et de poussées de violence.
En 13 mois de conflit,l’agression de 2024 fait plus de 4 000 morts et 16 000 blessés, en majorité des civils, selon le ministère libanais de la Santé ; et 1,4 million de Libanais ont dû quitter leurs foyers en raison de la guerre.
Maria et Faady sont deux libanais qui ont quitté leur pays, et sont d’ardents défenseurs de la cause palestinienne. Alors que le Liban vient de vivre, pendant 86 jours, une Xième agression de l’Etat d’Israël, Maria et Faady nous disent leurs espoirs pour leur pays et aussi pour les palestiniens voisins de la bande de Gaza. Ils témoignent du même souhait et du même espoir de pouvoir vivre un jour en paix, dans ce secteur du Moyen-Orient, sans génocide, sans guerres, sans agressions, et dans le respect du droit international.
ILLUSTRATION MUSICALE:
-Bukra, de et par Las Lloronas;
– Telk Qadeya, de et par Cairokee ;
-Ounadikom , de et par Ahmad Kaabour ;
COULEUR MUSICALE:
-Amazin oriental music, par l’Ensemble Faran;
-Thème « Liste de Schindler », de John Williams, interprété par Charles Sczcepanek;
A l’initiative du Collectif Palestine Sud-Aveyron et du
Rougier insoumis, le 23 janvier 2025 à 20H30 au Cinéma le Moderne à
Saint-Affrique, après la projection d’un bref documentaire (20’) de Sarah
Katz, « Aimer la mer à Gaza », en présence de la
réalisatrice, aura lieu une conférence de Pierre Stambul, coprésident
national de l’UJFP (l’Union juive française pour la paix)
Pierre Stambul défend l’action émancipatrice des peuples
juifs d’Europe et d’ailleurs dont il fait partie et démontre de façon
rigoureuse que cette action ne peut pas s’incarner dans un Etat colonial qui
opprime et détruit le peuple Palestinien. Il permet ainsi de voir clair dans la
confusion organisée par les défenseurs d’un ordre mondial fait de guerres et de
domination, qui accusent
d’antisémitisme celles et ceux qui défendent les palestiniens et dénoncent la
politique d’extrême droite de Netanyaou.
Alain Marcon est un artiste, un artisan, un conteur sur bois et autres matériaux, tant ses œuvres témoignent, dialoguent et racontent… C’est un créateur qui, de la grève du Joint Français en passant par la montée du nazisme jusqu’au génocide mené en Palestine actuellement, est un témoin de notre temps.
Homme de défi, homme de résistance, homme de dialogue, Alain Marcon a accepté de se dévoiler au micro de Dissonances.
En communication téléphonique depuis la baie de St Brieuc, depuis le village de Plouha très exactement, Alain Marcon est avec nous et nous allons tenter pendant cette heure de discussion et d’échange de découvrir ce qui, depuis 77 ans, le fait avancer, le pousse à créer, l’amène, encore aujourd’hui, après tant d’années de création, à se saisir de son maillet ou de sa gouge pour nous révéler sa vision du monde.
-Les prolétaitres (extrait) version 2020, de et par Gilles Servat ;
-Rota, Romanyi, Diri, Diri, So Kerdjan ? par Putumayo –
Gipsy Caravan ;
-Graine d’Ananar, de Léo Ferré, interprétée par Marc Ogeret .
Document sonore : « Révoltes Bretonnes, Mai 68-Le joint Français », FR3 Bretagne 2018 ; reportage de S. Breton, T. Bouilly, D. Dallemagne, B. Thibaut / avec Guy Burniaux.
Passionné de nature depuis son enfance, Vincent Romera est un photographe français qui parcourt le monde afin d’analyser, de mesurer et d’anticiper les conséquences de l’activité humaine sur l’environnement. Ce qui fait de lui un écologue. Il est aujourd’hui responsable de projets au sein de l’ONG française, HUMY. Son métier l’amène à constater l’impact négatif de l’homme sur la nature et sur l’espèce humaine.
Nous le retrouvons, entre deux aéroports, où, indigné, il revient du Sulawesi en Indonésie.
Il tient à témoigner du constat qui le révolte,
à savoir qu’un écocide majeur est en train de se perpétrer en Indonésie, au
profit de l’occident, sous prétexte de transition écologique, et dans un
silence médiatique assourdissant…
Aujourd’hui, dans Dissonances, il sera question de déforestation, de disparition des peuples premiers, de l’extraction outrancière et écocidaire du nickel, et du saccage de la planète au profit des plus riches, et dont les pots cassés sont payés par les peuples des pays du Sud et leur environnement naturel.
En marge de la COP 16 qui vient de se tenir en Colombie, et entre deux salles de réunion, une spécialiste des ressources minières et de la géopolitique internationale a échangé avec Vincent ; voici ses propos en rapport avec la possibilité d’un moratoire sur le nickel en UE :
Le monde des ONGs et des
activistes, ne se rend pas compte à quel point l’UE est affaiblie depuis plus
d’une décennie dans sa capacité à être un acteur de poids sur la scène
internationale. La diplomatie extérieure et le rayonnement européen sont à
l’agonie. Et l’UE elle-même ne s’était pas réellement rendue compte de sa perte
de puissance jusqu’à ce que récemment, dans la course aux métaux critiques liés
à la transition énergétique elle se retrouve complètement désarçonnée par la
Chine. L’UE a beaucoup trop sous-estimée l’importance des minerais et métaux
critiques alors que la Chine et la Russie sont positionnées sur ces sujets
depuis bien longtemps.
Elle dit qu’aujourd’hui la
diplomatie européenne est à genoux et qu’elle l’est d’autant plus face à
l’Indonésie qui alimente l’UE en différents produits vitaux dont certains
métaux critiques (nickel en 1er lieu). Pour elle, il est inconcevable que l’UE
demande un moratoire sur le nickel et/ou produits dérivés, car l’Indonésie
grince déjà des dents depuis la loi EUDR et les relations Indonésie / UE se
sont très nettement ternies, « l’UE ne se tirerait pas une balle dans le
genou mais dans le coeur, ce serait du suicide ». En revanche, elle pense
qu’un « moratoire multilatéral » est une solution envisageable et
plus réaliste (bien que très difficile à mettre en place). Un accord entre des
pays de l’amérique du nord et l’UE, par exemple, pour la mise en place d’un
moratoire serait une solution, mais elle semble vraiment certaine que l’UE
n’ira pas au front en solo, les risques sont bien trop grands pour l’économie
européenne.
Un point positif est que les USA ont récemment attaqué le nickel indonésien sur les aspects « non respect des droits humains », même si cela est très probablement juste une menace indirecte liée aux conflits économiques entre la Chine et les US, ce positionnement inattendu pourrait être une potentielle ouverture vers un moratoire sur le nickel (avec l’UE?!). https://asiatimes.com/2024/09/us-may-block-indonesia-nickel-on-forced-labor-issues/
Légendes des cartes et photos:
» Concessions minières délivrées par le Ministère de l’énergie et des ressources minières (ESDM) uniquement pour nickel et fer, état des lieux en 2020. Cette carte montre que les deux principaux foyers de production de nickel (Sulawesi Centrale et du Sud-Est) sont situés à équidistance des îles Sula qui sont presque intégralement couvertes de concessions minières pour l’extraction du minerai de fer. Ainsi, le minerais de fer extrait de Sula peut être facilement acheminé jusqu’aux smelters et aciéries présentes sur les îles de Sulawesi et Halmahera. Cette position stratégique est donc parfaite pour l’industrie de l’acier inoxydable. Ces petites iles, Sula, abritent elles aussi une faune et une flore exceptionnelles dont de nombreuses espèces endémiques rares et menacées, si rien n’est fait elles semblent tristement condamnées à devenir un vaste terrain vague de 200 km de long… »
Zoom sur la branche sud-est de Sulawesi. Concessions minières autorisées par l’ESDM (en rouge), concessions minières retirées du marché par l’ESDM mais servant de base de données pour les activités minières illégales (en orange hachuré) et Key Biodiversity Area (en vert hachuré). Les données datent de la mise à jour de juin 2024.
Récemment un article publié dans la revue Science Frontiers (Dinerstein et al., 2024), présente les forêts primaires de Sulawesi, catégorisées en forêt humide de plaine et forêt humide de montagne, comme faisant partie des écosystèmes les plus importants pour la conservation de la biodiversité à l’échelle planétaire. Pourtant, les forêts de plaine de Sulawesi sont concernées par des centaines de milliers d’hectares de concessions minières pour l’extraction du nickel.
– Les photos ci-dessous concernent la mine de Mandiodo dans la « régence » de Konawe Utara (équivalent de communauté de communes). Il s’agit d’une région qui concentre une très grande quantité de mines directement implantées le long du littoral. Ici, la baie et toute la portion de mer visibles sont enregistrées en tant qu’Aire Marine Protégée, pourtant il n’y a presque plus de vie dans ces eaux. C’est aussi ici que des analyses écotoxicologiques ont montré des concentrations anormalement élevées de cadmium dans un coquillage largement consommé par les populations humaines appelé « Lula », également les concentrations de mercure dans les eaux sont très élevées.
Pascal André, vient témoigner à nos micros sur la situation qu’il a rencontrée, en février dernier, lors de son séjour dans les hôpitaux de Gaza.
Il nous fait aussi part de son ressenti, depuis son retour en France où il se démène pour que Le Droit International soit appliqué et respecté, action fondamentale qui permettrait à la paix de pouvoir espérer s’installer, un jour, dans cette partie du Monde.
L’intervention de Pascal André est émaillée d’enregistrements de conversations téléphoniques avec Ziad Medhouk, depuis Gaza, qui, avant le 7 octobre était responsable du département de français du l’université Al Aqsa, à Gaza.
L’interview de Pascal André a été réalisée en deux temps : mi-juillet 2024 et fin septembre 2024.
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