Le Dépanneur, c’est le nom que porte l’épicerie associative du Viala du
Tarn, en Aveyron.
Dissonances tient à partager avec les auditeurs les précieux
témoignages recueillis sur place, sur ce qui peut paraitre au premier abord
qu’une simple installation d’une épicerie à la gestion associative, mais au fil
et à mesure des entretiens, nous nous rendons compte que réflexions et
réalisations vont au-delà.
En effet, l’épicerie associative est le moyen trouvé pour que
des villageois expriment leur volonté de sauver le monde rural, de lui
permettre d’exister et de se réinventer, mais au-delà de ce moyen, il y a aussi
et surtout l’expression d’un autre fonctionnement collectif qui permet
l’expression de tous, dans l’intérêt de tous.
Leur but n’étant pas d’exclure, mais bien au contraire de
faire communauté !
« La modernité est dans les petites structures,
dans les villages et les quartiers populaires oubliés de la République », écrivait Jean Pauly dans les
années 2000 ; les vialarais du Dépanneur le prouvent, et en plus, tout en
faisant du lien social, ils se permettent même de faire un bras d’honneur au
système….
Dissonances vous donnent aujourd’hui à entendre, William Verdié,
Gérard Descotte, Didier Nuez, dit Nunu, Jérome Fougère, Jean-Marie Roux, Catherine
Pimenta, Marie-lou Waligorski, de Montlaur ; Jean-Marie Schmerber de Saint
Rome de Cernon, Patrick Goujon de Cornus et Ovi, salarié du Dépanneur.
« On produira
pour l’usage et non pour la vente, pour l’utilité et non pour le gain. »,
Emile Pouget (1909)
Dissonances vous propose une heure d’immersion
dans une partie de l’univers de Colette Magny,
une chanteuse et compositrice éclipsée des mémoires.
C’est un de ses amis, Pierre Prouvèze qui sera notre guide.
Auteur d’un incroyable travail d’enquête, ce troubadour, ce chanteur des rues, est
aussi le réalisateur, avec sa compagne Martine, d’un magnifique film
documentaire intitulé « Camarade Curé/Ez Ez
dut Nahi, sur les pas de Colette Magny au Pays Basque » et sous titré ainsi «
généalogie d’une chanson ».
Pierre nous invite à un fabuleux voyage
qui, de 1963, lorsqu’il découvre Colette Magny, jusqu’à nos jours, alors qu’il
travaille à la suite de son documentaire, nous fait côtoyer un monde qui entre
en résonnances avec la chanson de Colette Magny « Camarade Curé »,
Colette Magny, figure de la
contestation politique des années 60 jusqu’à sa disparition en 1997, reste toujours
vivante et d’actualité. Plus de vingt ans après sa disparition, c’est par
un rappeur français (Orelsan) que son héritage refait surface.
L’univers de la Bande dessinée s’est en aussi inspiré notamment dans la BD « Colette Magny, Les petites chansons communistes », de Yan Madé, paru en 2022 aux éditions Jarjille, et dont notre invité Pierre Prouvèze est un des personnages principaux.
Michel Bulher, Lilian
Derruau et Jean-Marc le Bihan, amis de Colette, nous accompagnent tout au long de ce voyage
radiophonique.
Puisse cette émission vous donner
envie de découvrir l’œuvre de Colette Magny.
Dissonances vous invite à
partager une heure avec Jean jacques Gandini…. cet avocat qui durant toute sa
carrière s’est emparé du droit contre les puissants , pour en faire un outil au
profit des opprimés, agissant ad vocatum, à leur côtés, afin de leur permettre
de devenir maitres de leur destin. Avocat honoraire depuis 2016, il continue
toujours aujourd’hui à lutter contre les nantis et à dénoncer, au sein de la Ligue
des Droits de Homme, les violences policières et les agissements des membres de
l’extrême droite.
Son engagement en anarchie n’est
pas étranger à sa détermination à prôner l’application réelle de la liberté et
de l’égalité, des valeurs que riches et puissants ont toujours trouvé très
dangereuses.
Dans Dissonances, il sera question
de Mai 68, d’écritures, de rencontres marquantes, de la Chine et des brèves
saisons de l’Anarchie vécues en Espagne et en Ukraine, et aussi
de l’athénée libertaire de Montpellier, le Centre Ascaso Durruti.
Dans Dissonances, Jean-Jacques
Gandini évoque le Collectif du 22 mars de Montpellier et son rôle déterminant dans
la lutte contre l’extrême droite en Occitanie, à travers l’affaire dite du
commando d’extrême-droite intervenu violemment à la Fac de droit de Montpellier
le 22 mars 2018
Et il nous parlera de la
relève qui est là aujourd’hui, avec les avocates et avocats rebelles, des femmes
et des hommes qui font passer leurs idées, leur éthique, leur humanisme, et leurs combats avant leur carrière.
EXTREME DROITE, HORS DES UNIVERSITES !
Article de Jean-Jacques Gandini, publié sur LUNDI MATIN au nom du collectif du 22 mars portant sur le commando de la fac de droit, dont le délibéré intervient ce 28 février 2023
Dissonances vous invite à un entretien avec Christiane
Passevant, réalisatrice et animatrice de l’émission Chronique Rebelles qu’elle
anime depuis 33 ans sur Radio Libertaire.
Il ne sera pas question de l’écrivaine, la journaliste, la critique de cinéma qu’est Christiane ; ce que nous avons tenté de mettre en avant c’est la femme anarchiste, qui va nous donner à découvrir la genèse de sa révolte et les coulisses de son émission où , depuis 1989, elle fait des focus radiophoniques sur des films à contre courant, et notamment sur des hommes et des femmes rebelles, ses frères et sœurs en humanité.
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, c’est Christiane que l’on questionne et que l‘on va entendre ; une voix dissidente, une pensée libre, ouverte, généreuse, et affranchie de tous les dogmes.
Mario Rigoni Stern, après la publication de son premier livre en 1953, est devenu un auteur immensément populaire en Italie. Lui qui ne se voulait ni ne se voyait écrivain, est, après la guerre, un modeste fonctionnaire au cadastre, revenu vivre parmi les siens, dans l’altipiano.
Malgré ses succès d’édition, il vit retiré dans une maison construite de ses mains, à l’orée de la forêt, dans les environs d’Asiago. Là, il reçoit volontiers, sur un banc de bois, intellectuels et journalistes, venus prendre son avis, recueillir ses souvenirs.
Dissonances vous donne à écouter le récit de l’un d’eux.
Passionné par son œuvre, le photographe Loïc Seron a tenu à rencontrer l’homme pacifiste, et humaniste qu’était le sage d’Asiago.
Le résultat en est un magnifique livre de photos et de textes de Loïc Seron, qui font écho, avec talent et poésie, à la voix du témoin de son temps que fut Rigoni Stern, une voix qui est parvenue à garder son authenticité jusqu’à aujourd’hui.
« On trouve rarement pareille cohérence entre l’homme qui vit et l’homme qui écrit, on trouve rarement une pareille densité d’écriture » a écrit son ami Primo Levi .
Un couple de libanais est arrivé en France en 2016 avec leurs deux petites filles, aujourd’hui âgées de 7 et 9 ans pour leur offrir une vie meilleure. Entamant le long et difficile parcours des demandeurs d’asile, ils commençaient à croire que leur vie prenait la direction qu’ils souhaitaient et que cette vie meilleure était à portée de main.
Ils
ont acheté une maison dans un village du Bassin de Decazeville, dans l’Aveyron,
les filles ont trouvé un équilibre dans cette nouvelle vie rurale, le papa
travaille dans le bâtiment et la maman a le projet de devenir aide à domicile.
Ces
avancées réelles et concrètes sont aujourd’hui mises en péril car ils ont reçu,
début octobre, une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) de la
Préfecture de l’Aveyron.
Ce
lundi 17 octobre, 200 personnes ont manifesté leur soutien à cette famille.
Aujourd’hui, dans Dissonances nous entendrons:
– le maire d’Aubin, Michel Bart,
-la
présidente de l’association La Boussole, Sylvie Rémès,
–
Graziella Pierini, descendante d’immigré et conseillère départementale,
-le
vidéaste Alain Solignac, qui accomplit un incroyable travail de mémoire sur
l’Histoire sociale du bassin,
et Nadine
Peyrière bénévole à la Cimade.
Un
grand merci à Lilian Bathelot pour la captation du son ainsi qu’à Annick Plenacoste
pour la mise en relation….
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