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Flavien Desray, dit ETAU. Un charpentiste qui œuvre sa vie sans chercher à la gagner

Flavien Desray, dit ETAU. Un charpentiste qui œuvre sa vie sans chercher à la gagner

Il se nomme Flavien Desray, et signe ses créations du nom d’Etau, un outil magique qu’il considère comme le point zéro de son univers créatif.

A 19 ans, il rentre en charpenterie, où il se confronte au monde du travail et à ses contraintes. Deux années plus tard, il s’inscrit aux beaux-arts et en ressort diplômé 5 années après.

En perpétuelle réflexion sur la notion de travail et celle, qui lui convient mieux, d’ouvrage, Flavien-Etau poursuit sa route, jalonnant son chemin de créations originales et utilitaires où il œuvre à sublimer le bois, et parfois même à le faire revivre, comme le prouve sa dernière création, la table billot en chêne, d’inspiration médiévale, fabriquée avec du bois de récupération, à qui il a su rendre sa noblesse d’âme rouergate.

Elle est visible au restaurant-laboratoire gustativoculinaire « La Table », d’Alix et Antonin Pons-Bellegarde, à Bezonnes, sur le Causse Comtal, tout près de Rodez, en Aveyron.

Nous le retrouvons aujourd’hui dans un lieu mythique, La Menuiserie, salle d’expositions vivantes animée par Jeanne Ferrieu.

Il est entré dans ce lieu, il y a quelques années en tant qu’artisan pour y installer une palissade et s’y retrouve aujourd’hui en tant que plasticien charpentiste pour y préparer sa toute première exposition en solo.

Pour Dissonances, Etau partage avec nous ses réflexions sur l’origine du mot travail, sur la magie des outils, sur l’incertitude d’une vie qu’il veut vivre, et pas gagner…, et sur ses doutes et ses angoisses à la veille de cette première mise à nu qui aura lieu, à la Menuiserie, rue du 11 novembre, à Rodez, du 8 juillet au 29 aout 2023.

Joël DUCHET, une vision humaniste à l’heure du dernier accompagnement

Joël DUCHET, une vision humaniste à l’heure du dernier accompagnement

Parler de la mort, reste un sujet tabou, pourtant le décès fait partie de la vie et des questions existentielles.

Lorsqu’on est confronté au départ d’un proche, on est souvent désemparé et pourtant il nous faut faire face à des questions matérielles qui semble irréalistes : négocier le prix d’un cercueil, organiser une inhumation ou une crémation…et l’on se retrouve à parler argent, prêt bancaire, minutage de la cérémonie…. Des moments inévitables.

Il faut trouver de l’humanité dans ces moments-là. Certains entrepreneurs en Pompes Funèbres en manquent cruellement ; d’autres, et de plus en plus nombreux heureusement, privilégient l’écoute et l’humain avant la recherche de la rentabilité.

Joel Duchet est de ceux-là. Il dirige une entreprise funéraire dans le sud-Aveyron .

Pour lui, ce n’est pas un commerce, mais plutôt un service rendu à la personne, comme il se plait à le souligner.

À l’heure de passer le relais, il évoque pour Dissonances son parcours de vie qui l’a conduit du social au funéraire.

Éducateur, travailleur social, toutes ces différentes expériences l’ont amené à avoir sa propre vision et sa propre pratique sur l’accompagnement des familles au moment du décès d’un proche.

Car son expérience dans le domaine de l’aide aux plus démunis n’est certainement pas étrangère à l’esprit d’ouverture, au regard humaniste et à la dimension sociale de sa pratique professionnelle.

Un témoignage sincère et émouvant à entendre sur Radio Saint Affrique,  mardi 23 mai (18h), mercredi 24 mai (8h15) et samedi 27 mai (16h).

BAZOO, sur les chemins de l’humanité et de la liberté

BAZOO, sur les chemins de l’humanité et de la liberté

Il se nomme Bazoo ; il a 20 ans. Il a vécu ce que nous ici en Europe, sommes loin d’imaginer…

Parfois les médias abordent le sujet du destin tragique de ces jeunes migrants ; mais l’entendre évoquer par eux même donne à leur parcours de vie une dimension autrement plus choquante, révoltante et émouvante.

Rien à rajouter pour vous donner envie d’écouter, pendant une heure, les mots, la souffrance, les colères, mais aussi les espoirs et les joies de Bazoo. Ses paroles se suffisent à elles même.

Juste rappeler que la réalisation de l’entretien de cette émission a été une des plus, sinon la plus émouvante depuis que Dissonances existe ;

Merci à Bazoo pour avoir accepté de témoigner…ça n’a pas été facile pour lui. Il a dit ce qu’il avait envie d’évoquer, d’autres choses ont été tues….

Un grand merci notamment pour sa confiance.

Merci aussi à cette mystérieuse Lucie du train Nice-Rodez qui, on l’espère, entendra cette émission, ,  et aussi à tous ceux, et ils se reconnaitront, qui l’ont aidé , et l’aident encore, à se reconstruire.

Cette émission est dédiée à Drago, son petit frère et à Ben et Thierry, ses amis.

« Quand leur joie explose,

C’est comme un sanglot

Qui voudrait dire Tant mieux

Et qui grimace Tant pis

Et qui cache comme il peut

Le chagrin sous le tapis. »

Pierre Perret

LE DÉPANNEUR, l’épicerie associative du Viala du Tarn, Aveyron

LE DÉPANNEUR, l’épicerie associative du Viala du Tarn, Aveyron

Le Dépanneur, c’est le nom que porte l’épicerie associative du Viala du Tarn, en Aveyron.

Dissonances tient à partager avec les auditeurs les précieux témoignages recueillis sur place, sur ce qui peut paraitre au premier abord qu’une simple installation d’une épicerie à la gestion associative, mais au fil et à mesure des entretiens, nous nous rendons compte que réflexions et réalisations vont au-delà.

En effet, l’épicerie associative est le moyen trouvé pour que des villageois expriment leur volonté de sauver le monde rural, de lui permettre d’exister et de se réinventer, mais au-delà de ce moyen, il y a aussi et surtout l’expression d’un autre fonctionnement collectif qui permet l’expression de tous, dans l’intérêt de tous.

Leur but n’étant pas d’exclure, mais bien au contraire de faire communauté !

« La modernité est dans les petites structures, dans les villages et les quartiers populaires oubliés de la République », écrivait Jean Pauly dans les années 2000 ; les vialarais du Dépanneur le prouvent, et en plus, tout en faisant du lien social, ils se permettent même de faire un bras d’honneur au système….

Dissonances vous donnent aujourd’hui à entendre, William Verdié, Gérard Descotte, Didier Nuez, dit Nunu, Jérome Fougère, Jean-Marie Roux, Catherine Pimenta, Marie-lou Waligorski, de Montlaur ; Jean-Marie Schmerber de Saint Rome de Cernon, Patrick Goujon de Cornus et Ovi, salarié du Dépanneur.

 « On produira pour l’usage et non pour la vente, pour l’utilité et non pour le gain. », Emile Pouget (1909)

Marcher sur les pas de Colette Magny,  avec Pierre Prouvèze

Marcher sur les pas de Colette Magny, avec Pierre Prouvèze

Dissonances vous propose une heure d’immersion dans une partie de l’univers de Colette Magny, une chanteuse et compositrice éclipsée des mémoires.

C’est un de ses amis, Pierre Prouvèze qui sera notre guide. Auteur d’un incroyable travail d’enquête, ce troubadour, ce chanteur des rues, est aussi le réalisateur, avec sa compagne Martine, d’un magnifique film documentaire intitulé « Camarade Curé/Ez Ez dut Nahi, sur les pas de Colette Magny au Pays Basque » et sous titré ainsi « généalogie d’une chanson ».

Pierre nous invite à un fabuleux voyage qui, de 1963, lorsqu’il découvre Colette Magny, jusqu’à nos jours, alors qu’il travaille à la suite de son documentaire, nous fait côtoyer un monde qui entre en résonnances avec la chanson de Colette Magny « Camarade Curé »,

Colette Magny, figure de la contestation politique des années 60 jusqu’à sa disparition en 1997, reste toujours vivante et d’actualité. Plus de vingt ans après sa disparition, c’est par un rappeur français (Orelsan) que son héritage refait surface.

L’univers de la Bande dessinée s’est en aussi inspiré notamment dans la BD « Colette Magny, Les petites chansons communistes », de Yan Madé, paru en 2022 aux éditions Jarjille, et dont notre invité Pierre Prouvèze est un des personnages principaux.

Michel Bulher, Lilian Derruau et Jean-Marc le Bihan, amis de Colette,  nous accompagnent tout au long de ce voyage radiophonique.

Puisse cette émission vous donner envie de découvrir l’œuvre de Colette Magny.

Pour aller plus loin:

Le film-documentaire de Pierre Prouvèze.

La BD de Yan Madé

Document sonore : France Bleue Pays Basque, janv 2019